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les ? Que je suis insensé de me livrer à leur douceur ! dans quel honteux abaissement je me plonge ! C’en est fait, je me rends à moi-même, ajouta-t-il d’un ton ferme ; adieu, vous verrez bien-tôt Aza. Puisse-t-il ne pas vous faire éprouver les tourmens qui me dévorent, puisse-t-il être tel que vous le desirez, & digne de votre cœur.

Quelles allarmes, mon cher Aza, l’air dont il prononça ces dernieres paroles, ne jetta-t-il pas dans mon ame ! Je ne pus me défendre des soupçons qui se présenterent en foule à mon esprit. Je ne doutai pas que Déterville ne fût mieux instruit qu’il ne vouloit