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il se hâta de cacher les larmes qui couvroient son visage, j’en répandois moi-même : aussi touchée de sa générosité que de sa douleur, je pris une de ses mains que je serrai dans les miennes ; non, lui dis-je, vous ne partirez point. Laissez-moi mon ami, contentez-vous des sentimens que j’aurai toute ma vie pour vous ; je vous aime presqu’autant que j’aime Aza, mais je ne puis jamais vous aimer comme lui.

Cruelle Zilia ! s’écria-t-il avec transport, accompagnez-vous toujours vos bontés des coups les plus sensibles ? un mortel poison détruira-t-il sans cesse le charme que vous répandez sur vos paro-