Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/277

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne vous ai point parlé depuis que vous m’avez rendu les précieux ornemens du Temple où j’ai été enlevée. Peut-être en vous écrivant, ai-je mal exprimé les sentimens qu’un tel excès de bonté m’inspiroit, je veux… Hélas ! interrompit-il encore, que la reconnoissance est peu flateuse pour un cœur malheureux ! Compagne de l’indifférence, elle ne s’allie que trop souvent avec la haine.

Qu’osez-vous penser ! m’écriai-je : ah, Déterville ! combien j’aurois de reproches à vous faire, si vous n’étiez pas tant à plaindre ! bien loin de vous haïr, dès le premier moment où je vous ai vû, j’ai senti moins de répugnance à