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est accourue dans ma chambre, m’a emmenée dans la sienne, & après m’avoir consultée sur les différentes beautés de tant d’ajustemens, elle a fait elle-même un tas de ce qui avoit le plus attiré mon attention, & d’un air empressé elle commandoit déjà à nos Chinas de le porter chez moi, quand je m’y suis opposée de toutes mes forces. Mes instances n’ont d’abord servi qu’à la divertir ; mais voyant que son obstination augmentoit avec mes refus, je n’ai pu dissimuler davantage mon ressentiment.

Pourquoi (lui ai-je dit les yeux baignés de larmes) pourquoi voulez-vous m’humilier plus que je