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reur ; je trouve une satisfaction infinie dans la certitude de ne les revoir jamais : la voix de l’amour éteignoit celle de l’amitié. Je goûte sans remords la douceur de les réunir. D’un autre côté, Déterville m’a assuré qu’il nous étoit à jamais impossible de revoir la ville du Soleil. Après le séjour de notre patrie, en est-il un plus agréable que celui de la France ? Il te plaira, mon cher Aza, quoique la sincerité en soit bannie ; on y trouve tant d’agrémens, qu’ils font oublier les dangers de la société.

Après ce que je t’ai dit de l’or, il n’est pas nécessaire de t’avertir