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que quoiqu’il m’ait généreusement laissé le choix, je n’ai pas balancé à t’attendre, le tems est trop cher pour le prodiguer sans nécessité.

Peut-être avant de me déterminer, aurois-je examiné cet avantage avec plus de soin, si je n’eusse tiré des éclaircissemens sur mon voyage qui m’ont décidée en secret, sur le parti que je prends ; & ce secret je ne puis le confier qu’à toi.

Je me suis souvenue que pendant la longue route qui m’a conduite à Paris, Déterville donnoit des piéces d’argent & quelquefois d’or dans tous les endroits où nous nous arrêtions. J’ai voulu