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Quel sacrifice, ô ciel ! Mes tristes jours s’écouleront, finiront sans vous voir. Au moins si la mort… N’en parlons plus, ajouta-t-il en s’interrompant ; ma foiblesse me trahiroit, donnez-moi deux jours pour m’assurer de moi-même, je reviendrai vous voir, il est nécessaire que nous prenions ensemble des mesures pour votre voyage. Adieu, Zilia. Puisse l’heureux Aza, sentir tout son bonheur ! En même-tems il sortit.

Je te l’avoue, mon cher Aza, quoique Déterville me soit cher, quoique je fusse pénétrée de sa douleur, j’avois trop d’impatience de jouir en paix de ma félicité, pour n’être pas bien aise qu’il se retirât.