Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dent pas mieux les cris de mon désespoir.

Quel est le peuple assez féroce pour n’être point émû aux signes de la douleur ? Quel desert aride a vû naître des humains insensibles à la voix de la nature gémissante ? Les Barbares ! Maîtres Dyalpor[1] fiers de la puissance d’exterminer, la cruauté est le seul guide de leurs actions. Aza ! comment échapperas-tu à leur fureur ? où es-tu ? que fais-tu ? si ma vie t’est chere, instruis-moi de ta destinée.

Hélas ! que la mienne est changée ! comment se peut-il, que des jours si semblables entr’eux, ayent

  1. Nom du Tonnerre.