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gnant de deux personnes si chères, j’emporterai des regrets éternels. Mais…

Quoi ! Zilia, s’écria-t-il, vous voulez nous quitter ! Ah ! je n’étois point préparé à cette funeste résolution, je manque de courage pour la soutenir. J’en avois assez pour vous voir ici dans les bras de mon Rival. L’effort de ma raison, la délicatesse de mon amour m’avoient affermi contre ce coup mortel ; je l’aurois préparé moi-même, mais je ne puis me séparer de vous, je ne puis renoncer à vous voir ; non, vous ne partirez point, continua-t-il avec emportement, n’y comptez pas, vous abusez de ma tendresse, vous