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blant, les reproches qu’il me paroissoit en droit de me faire. Pouvois-je deviner qu’il alloit combler mon ame de plaisir ?

Pardonnez-moi, Zilia, m’a-t-il dit, la violence que je vous fais ; je ne vous aurois pas obligée à me voir, si je ne vous apportois autant de joie que vous me causez de douleurs. Est-ce trop éxiger, qu’un moment de votre vue, pour récompense du cruel sacrifice que je vous fais ? Et sans me donner le tems de répondre, Voici, continua-t-il, une Lettre de ce parent dont on vous a parlé : en vous apprenant le sort d’Aza, elle vous prouvera mieux que tous mes sermens, quel est