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que quoique Céline affecte, en me les lisant, de ne vouloir que m’instruire du progrès de leurs affaires, je démêle aisément le motif du prétexte.

Je ne doute pas que Déterville ne les écrive, afin qu’elles me soient lûes ; néanmoins je suis persuadée qu’il s’en abstiendroit, s’il étoit instruit des reproches sanglants dont cette lecture est suivie. Ils font leur impression sur mon cœur. La tristesse me consume.

Jusqu’ici, au milieu des orages, je jouissois de la foible satisfaction de vivre en paix avec moi-même : aucune tache ne souilloit la pureté de mon ame ; aucun