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sa sœur, je ne suis pas insensible aux événemens qui changent leurs destinées.

Madame Déterville est morte. Cette mere dénaturée n’a point démenti son caractère, elle a donné tout son bien à son fils aîné. On espére que les gens de Loi empêcheront l’effet de cette injustice. Déterville désintéressé par lui-même, se donne des peines infinies pour tirer Céline de l’oppression. Il semble que son malheur redouble son amitié pour elle ; outre qu’il vient la voir tous les jours, il lui écrit soir & matin ; ses Lettres sont remplies de si tendres plaintes contre moi, de si vives inquiétudes sur ma santé,