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ter au ciel des regards remplis de douleur) j’ai de l’amour pour Aza, parce qu’il en a pour moi, & que nous devions être unis. Il n’y a là-dedans nul rapport avec vous. Les mêmes, s’écria-t-il, que vous trouvez entre vous & lui, puisque j’ai mille fois plus d’amour qu’il n’en ressentit jamais.

Comment cela se pourroit-il, repris-je ? vous n’êtes point de ma nation ; loin que vous m’ayez choisie pour votre épouse, le hazard seul nous a joints, & ce n’est même que d’aujourd’hui que nous pouvons librement nous communiquer nos idées. Par quelle raison auriez-vous pour moi les sentimens dont vous parlez ?