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crois, vous faire entendre que vous m’êtes cher, que votre sort m’intéresse, que l’amitié et la reconnoissance m’attachent à vous ; ces sentimens plaisent à mon cœur, & doivent satisfaire le vôtre.

Ah, Zilia ! me répondit-il, que vos termes s’affoiblissent, que votre ton se refroidit ! Céline m’auroit-elle dit la verité ? N’est-ce point pour Aza que vous sentez tout ce que vous dites ? Non, lui dis-je, le sentiment que j’ai pour Aza est tout différent de ceux que j’ai pour vous, c’est ce que vous appellez l’amour… Quelle peine cela peut-il vous faire, ajoutai-je (en le voyant pâlir, abandonner la grille, & jetter