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mes merveilleux qui font des Livres ; je commençai par m’informer du rang qu’ils tiennent dans le monde, de la vénération que l’on a pour eux ; enfin des honneurs ou des triomphes qu’on leur décerne pour tant de bienfaits qu’ils répandent dans la société.

Je ne sçais ce que le Cusipata trouva de plaisant dans mes questions, mais il sourit à chacune, & n’y répondit que par des discours si peu mesurés, qu’il ne me fut pas difficile de voir qu’il me trompoit.

En effet, dois-je croire que des gens qui connoissent & qui peignent si bien les subtiles délicatesses de la vertu, n’en ayent pas