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on ne le reçoit que des mains de la vertu.

Le savant homme m’apprit aussi comment le hazard avoit conduit les Espagnols jusqu’à ton malheureux Empire, & que la soif de l’or étoit la seule cause de leur cruauté. Il m’expliqua ensuite de quelle façon le droit de la guerre m’avoit fait tomber entre les mains de Déterville par un combat dont il étoit sorti victorieux, après avoir pris plusieurs Vaisseaux aux Espagnols, entre lesquels étoit celui qui me portoit.

Enfin, mon cher Aza, s’il a confirmé mes malheurs, il m’a du moins tirée de la cruelle obscurité où je vivois sur tant d’événe-