Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/198

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le mépris de ses opinions. Je me contentai de lui expliquer mes sentimens sans contrarier les siens.

D’ailleurs un intérêt plus cher me pressoit de changer le sujet de notre entretien : je l’interrompis dès qu’il me fut possible, pour faire des questions sur l’éloignement de la ville de Paris à celle de Cozco, & sur la possibilité d’y faire le trajet. Le Cusipata y satisfit avec bonté, & quoiqu’il me désignât la distance de ces deux Villes d’une façon désespérante, quoiqu’il me fît regarder comme insurmontable la difficulté d’en faire le voyage, il me suffit de sçavoir que la chose étoit possible pour affermir mon courage, & me