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Il venoit pour m’instruire de la Religion de France, & m’exhorter à l’embrasser ; je le ferois volontiers, si j’étois bien assurée qu’il m’en eût fait une peinture véritable.

De la façon dont il m’a parlé des vertus qu’elle prescrit, elles sont tirées de la Loi naturelle, & en vérité aussi pures que les nôtres ; mais je n’ai pas l’esprit assez subtil pour appercevoir le rapport que devroient avoir avec elle les mœurs & les usages de la nation, j’y trouve au contraire une inconséquence si remarquable, que ma raison refuse absolument de s’y prêter.

À l’égard de l’origine & des