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LETTRE VINGT-UNIÉME.



JE ne manquerai plus de matière pour t’entretenir, mon cher Aza ; on m’a fait parler à un Cusipata que l’on nomme ici Religieux, instruit de tout, il m’a promis de ne me rien laisser ignorer. Poli comme un Grand Seigneur, sçavant comme un Amatas, il sçait aussi parfaitement les usages du monde que les dogmes de sa Religion. Son entretien plus utile qu’un Livre, m’a donné une satisfaction que je n’avois pas goûtée depuis que mes malheurs m’ont séparée de toi.