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commise me soit étranger, quoique je sente combien il est insensé d’en recevoir par des causes indépendantes de mon pouvoir ou de ma volonté, je ne puis me défendre de souffrir de l’idée que les autres ont de moi : cette peine me seroit insuportable, si je n’espérois qu’un jour ta générosité me mettra en état de récompenser ceux qui m’humilient malgré moi par des bienfaits dont je me croiois honorée.

Ce n’est pas que Céline ne mette tout en œuvre pour calmer mes inquiétudes à cet égard ; mais ce que je vois, ce que j’apprends des gens de ce pays me donne en général de la défiance de leurs