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me fait chercher à soulager l’oppression de mon cœur, en prononçant seulement ton nom, l’impatience & le mépris se peignent sur son visage, elle me conteste ton esprit, tes vertus, & jusqu’à ton amour.

Ma China même (je ne lui sçai point d’autre nom, celui-là a paru plaisant, on le lui a laissé) ma China, qui sembloit m’aimer, qui m’obéit en toutes autres occasions, se donne la hardiesse de m’exhorter à ne plus penser à toi, ou si je lui impose silence, elle sort : Céline arrive, il faut renfermer mon chagrin.

Cette contrainte tirannique met le comble à mes maux. Il ne me