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des paroles que l’on appelle Vœux.

Céline résiste de tout son pouvoir au sacrifice que l’on éxige d’elle ; son courage est soutenu par des Lettres de son Amant, que je reçois de mon Maître à écrire, & que je lui rends ; cependant son chagrin apporte tant d’altération dans son caractère, que loin d’avoir pour moi les mêmes bontés qu’elle avoit avant que je parlasse sa langue, elle répand sur notre commerce une amertume qui aigrit mes peines.

Confidente perpétuelle des siennes, je l’écoute sans ennui, je la plains sans effort, je la console avec amitié ; & si ma tendresse réveillée par la peinture de la sienne,