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tit, j’ignorois encore l’usage de sa langue ; cependant à la vive douleur qu’il fit paroître en se séparant de sa sœur & de moi, je compris que nous le perdions pour long-tems.

J’en versai bien des larmes ; mille craintes remplirent mon cœur, que les bontés de Céline ne purent effacer. Je perdois en lui la plus solide espérance de te revoir. À qui pourrois-je avoir recours, s’il m’arrivoit de nouveaux malheurs ? Je n’étois entendue de personne.

Je ne tardai pas à se sentir les effets de cette absence. Madame sa mere, dont je n’avois que trop deviné le dédain (& qui ne m’a-