Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/173

Cette page a été validée par deux contributeurs.

À peine puis-je encore former ces figures, que je me hâte d’en faire les interprêtes de ma tendresse.

Je me sens ranimer par cette tendre occupation. Rendue à moi-même, je crois recommencer à vivre. Aza, que tu m’es cher, que j’ai de joie à te le dire, à le peindre, à donner à ce sentiment toutes les sortes d’existences qu’il peut avoir ! Je voudrois le tracer sur le plus dur métal, sur les murs de ma chambre, sur mes habits, sur tout ce qui m’environne, & l’exprimer dans toutes les langues.

Hélas ! que la connoissance de celle dont je me sers à présent