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savois qu’une autre voye pût m’éclaircir de ton sort & du mien.

Il n’en est point, mon cher Aza ! aussi ne trouvai je plus de plaisir que dans cette nouvelle & singulière étude. Je voudrois vivre seule : tout ce que je vois me déplaît, & la nécessité que l’on m’impose d’être toujours dans la chambre de Madame me devient un supplice.

Dans ses commencemens, en excitant la curiosité des autres, j’amusois la mienne ; mais quand on ne peut faire usage que des yeux, ils sont bientôt satisfaits. Toutes les femmes se ressemblent, elles ont toujours les mêmes manières, & je crois qu’elles disent