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LETTRE QUATORZIÉME.



SI je continuois, mon cher Aza, à prendre sur mon sommeil le tems que je te donne, je ne jouirois plus de ces momens délicieux où je n’existe que pour toi. On m’a fait reprendre mes habits de vierge, & l’on m’oblige de rester tout le jour dans une chambre remplie d’une foule de monde qui se change & se renouvelle à tout moment sans presque diminuer.

Cette dissipation involontaire m’arrache souvent malgré moi à mes tendres pensées ; mais si je