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sir dans cette espéce d’entretien, quand la Pallas prononça quelques paroles assez haut en regardant la jeune fille, qui baissa les yeux, repoussa ma main qu’elle tenoit dans les siennes, & ne me regarda plus.

À quelque tems de là, une vieille femme d’une phisionomie farouche entra, s’approcha de la Pallas, vint ensuite me prendre par le bras, me conduisit presque malgré moi dans une chambre au plus haut de la maison & m’y laissa seule.

Quoique ce moment ne dût pas être le plus malheureux de ma vie, mon cher Aza, il n’a pas été un des moins fâcheux à passer.