Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/106

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LETTRE ONZIÉME.



QUoique j’aie pris tous les soins qui sont en mon pouvoir pour découvrir quelque lumiere sur mon sort, mon cher Aza, je n’en suis pas mieux instruite que je l’étois il y a trois jours. Tout ce que j’ai pû remarquer, c’est que les Sauvages de cette Contrée paroissent aussi bons, aussi humains que le Cacique ; ils chantent & dansent, comme s’ils avoient tous les jours des terres à cultiver[1]. Si je m’en rapportois

  1. Les terres se cultivoient en commun au Perou, & les jours de ce travail étoient des jours de réjouissances.