Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/103

Cette page a été validée par deux contributeurs.

trouver qu’une resistance impénétrable, où je voyois une figure humaine se mouvoir dans un espace fort étendu !

L’étonnement me tenoit immobile les yeux attachés sur cette ombre, quand Déterville m’a fait remarquer sa propre figure à côté de celle qui occupoit toute mon attention : je le touchois, je lui parlois, & je le voyois en même tems fort près & fort loin de moi.

Ces prodiges troublent la raison, ils offusquent le jugement ; que faut-il penser des habitans de ce pays ? Faut-il les craindre, faut-il les aimer ? Je me garderai bien de rien déterminer là-dessus.

Le Cacique m’a fait comprendre