coupé, pendant que les faucheurs aiguisent et régalisent leurs faux ébréchées.
Les petits coups secs de marteau frappés à intervalles réguliers sur les faux sont répétés
par l’écho. Par places, où les sapins noirs font suite aux hêtres, la forêt devient
plus sombre, plus profonde. Marchant toujours, nous élevant plus haut, bien longtemps,
nous trouvons dans les profondeurs d’une futaie de grands sapins, aux
troncs pareils à des fûts de colonne, une coupe nouvelle, près d’une des sources de
la Fecht. Quantité de grands arbres gisent à terre, les uns encore entiers et ébranchés
à peine, les autres sciés en morceaux longs d’un mètre et prêts à être débités
en bûches. Au milieu de cet abatis, une cabane s’adosse contre un escarpement
rocheux. C’est une construction très simple dans son exécution et par son plan.
Des troncs de sapin et des écorces ramassées à l’entour composent tous les matériaux
du rustique édifice. Les troncs placés les uns à côté des autres forment tout
à la fois le pignon et les parois latérales, tandis que quelques branches soutenues