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dans une timidité excessive, et cette timidité nous jette dans le mépris. Je me souviens ici d’un bel axiome de Caton : L’homme, dit-il, doit se respecter soi-même, c’est-à-dire respecter sa raison qui lui ordonne une honnête hardiesse, et qui lui défend une crainte servile : cette crainte est une sorte de permission qu’il accorde aux autres de n’avoir nul égard, nulle considération pour lui.