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Tout repose à l'entour sous le deuil de l'automne.
Minuit jette en tous lieux son ombre monotone;
Mais pourquoi du donjon qu'habite Litavor
Par la grille un flambeau rayonne-t-il encor?
Il vient d'être à cheval le jour, la nuit entière,
Et le sommeil devrait planer sur sa paupière.
Il veille cependant.—On envoie à la tour,
Il veille; mais aucun des nobles de sa cour,
Ni des gens du château, n'ose franchir sa porte.
Le messager teuton les supplie et s'emporte:
Impuissante prière! inutile courroux!
On va trouver Rymvid; lui seul est parmi tous
Son digne confident, son ministre suprême,
Litavor en disait: «C'est un autre moi-même.»
Ame de ses conseils, doyen des vieux guerriers
Rymvid s'était couvert des plus nobles lauriers;
Au château, dans les camps, en tous lieux, à toute heure,