Page:Grażyna fr.pdf/73

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le cor a retenti du faîte de la tour.
Le pont tom he: un convoi s'avance dans la cour,
Portant sur un écu les dépouilles sacrées,
De drapeaux éclatants et d'aigles entourées.
Près d'elles, l'arc, le glaive et les épieux polis,
La pourpre d'un manteau les étreint de ses plis,
Voilà ses vêtements, son casque, son armure,
Mais sa face est couverte et le peuple murmure:
«C'est lui! c'est Litavor! glorieux souverain,
Homme au vaste savoir, soldat au cœur d'airain;
Qui saura, comme lui, se montrer équitable,
Aux Russes, aux Teutons se rendre formidable?...
Mais pourquoi des aïeux les rites redoutés
Ne sont-ils plus chez nous saintement écoutés?
Non! ce n'est pas ainsi que jadis nos ancêtres
Honoraient, à la mort, tes parents et leurs maîtres!
Pourquoi, comme jadis, ô prince gracieux,
Ne prends-tu pas son page avec toi dans les cieux?