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Le pas d'un cavalier retentit sur la plaine:
Un varlet dans la cour s'élançant hors d'haleine,
Leur apporte le bruit par un poste transmis,
— Surveillant nuit et jour le front des ennemis.
Il avait observé leur marche sans défense; —
Que le camp des Croisés de la forêt s'avance,
Qu'un gros de cavaliers décampé cette nuit,
Suivi de fantassins, se rapproche sans bruit.
Qu'ils veulent, assurés d'un succès trop facile,
Avant l'aube du jour s'emparer de la ville,
Et dans un seul assaut prendre le château-fort.
— «Que Rymvid aille donc chez le prince qui dort
S'informer si les murs doivent seuls nous défendre,
Ou si dans la campagne il vaut mieux les attendre.
Le chef du poste a dit qu'il est moins hasardeux
En masse et sur le champ d'aller au-devant d'eux.
Tombant sur les chevaux on les mettrait en fuite,