core potable. Pierre fit la grimace ; je l’avais accoutumé à boire de bon vin, — mais, en nous voyant boire courageusement, il prit le parti d’en faire autant, et je n’ai pas ouï dire qu’il s’en soit trouvé plus mal.
— Ces messieurs et ces dames sont venus pour voir l’endroit ? nous demanda l’hôtesse en desservant la table.
— Oui, et pour respirer l’air. La mer est-elle loin ?
— À un petit quart de lieue ; c’est à Faucois que vous la trouverez.
— Y a-t-il une auberge à Faucois ?
— Ah ! seigneur Dieu, non, bien sûr !
Je n’y étais plus du tout, et je commençais à accuser Maurice Vernex d’avoir fait comme tous les voyageurs anciens et modernes, lorsque l’hôtesse ajouta :
— Mais il y a une maison à louer, une belle maison de six appartements, avec jardin, une écurie et une étable… Ça sera peut-être un peu humide, parce que voilà deux ans qu’on ne l’a louée… Mais si ces messieurs veulent voir…
Je tenais mon rêve ! Le lendemain dès l’aube j’étais dans la belle maison de six appartements, ce qui voulait dire en langue vulgaire six pièces,