Page:Gréville - Suzanne Normis, roman d'un père, 1877.djvu/198

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
192
SUZANNE NORMIS.

mais je n’aurais jamais cru qu’il fût malhonnête !

— Eh bien, lui dis-je, vous pouvez ajouter cela à son bilan.

Madame Gauthier tomba d’accord avec moi de la nécessité d’une séparation.

— S’il n’y a pas d’autre moyen, réserva-t-elle prudemment, car une femme séparée joue un triste rôle dans la société. Enfin, vous et moi nous sommes là, par bonheur. Où aviez-vous l’esprit, mon pauvre ami, quand, malgré mes conseils, vous vous êtes entêté à prendre M. de Lincy ?

Il n’y avait pas à l’en faire démordre, et j’avais d’autres soucis. Je la laissai accumuler les pierres de cette espèce dans mon jardin.



XXVIII


Il fallait aviser à une prompte solution, car la situation, de jour en jour plus tendue, pouvait amener une catastrophe. Notre pauvre Suzanne, n’obtenait la paix qu’avec des billets de