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ROMAN D’UN PÈRE.

c’est la même chose : c’est nerveux, quoi ! Faut-il que ce soit un manant pour l’avoir effrayée comme cela !

Je restai consterné.

— Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ? repris-je après un moment de réflexion.

Félicie haussa les épaules.

— À quoi cela vous aurait-il servi ? me dit-elle.

Je n’avais rien à répondre.

— De sorte que me voilà sur le pavé, à mon âge ! continua la vieille bonne. Si c’est là ce que j’attendais !…

— Vous savez très-bien que vous n’êtes pas sur le pavé, Félicie, ne dites pas de bêtises ; vous rentrez ici, voilà tout. Je tâcherai de faire entendre raison à mon gendre.

Elle haussa les épaules encore une fois. Était-ce à mon adresse ou à celle de M. de Lincy ? Je ne pus le savoir.

Ce même jour, quand ils vinrent tous les deux, j’envoyai Suzanne dans ma chambre où elle trouva sa vieille bonne, et je retins mon gendre.

— J’ai vu Félicie, lui dis-je, elle est au dés-