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ROMAN D’UN PÈRE.

Ternes, le plus loin possible de moi, dans un même rayon.

— Il a parfaitement raison, me dis-je ; s’il m’aime autant que je le chéris, nous ne serons jamais assez loin de l’autre.

Mon cœur se serra, — ce n’était ni la première ni la dernière fois, et je commençais à m’accoutumer à ces émotions qui, d’abord, avaient failli me tuer.


XX


Je passai quelques jours à ma maison de campagne, mais sans Suzanne rien n’avait d’attrait pour moi. Ma belle-mère vint m’y rejoindre, et nous trouvâmes un plaisir extraordinaire à dire du mal de M. de Lincy. Elle aussi avait été voir sa petite-fille, et le château ne lui avait pas semblé plus sympathique qu’à moi. Cependant les choses qui m’avaient déplu n’étaient pas celles qui l’avaient frappée : l’étalage de piété