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ROMAN D’UN PÈRE.


XVII


Le lendemain j’allai voir mon médecin. Je l’avais beaucoup négligé depuis quelque temps. Il avait assisté au mariage de Suzanne comme les autres et m’avait engagé à lui rendre visite.

— Eh bien ! me dit-il en m’apercevant, la santé ?

— Je n’en sais rien, lui répondis-je, je ne sais ce que j’ai. Je crois n’être plus de ce monde… les jambes ne vont pas…

Il m’interrogea, m’ausculta, et resta très-pensif.

— Eh bien, je suis perdu ? lui dis-je philosophiquement ; à présent, d’ailleurs, pour ce qu’il me reste de joies en ce monde…

— Non, dit-il, ce n’est pas cela, et voila précisément ce qui me déroute, on dirait qu’il y a un changement en mieux.

— Eh ! par exemple, lui dis-je, vous n’allez pas me faire croire cela ?