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VI. Ne demande pas un produit au cuivre et à l’or, matières stériles ; ne force pas la pauvreté à faire œuvre de richesse, ni celui qui te demande un capital à rendre des intérêts. Ne sais-tu donc pas que la demande d’un prêt n’est qu’une demande d’aumône déguisée ? Aussi le livre de la loi, qui nous conduit dans les voies de la piété, ne se lasse pas de défendre l’usure : Si tu prêtes de l’argent à ton frère, tu ne le presseras point. Et la grâce, cette source inépuisable de charité, commande la remise des dettes ; ici elle dit avec bonté : Ne prêtez pas à ceux de qui vous espérez recevoir ; ailleurs, dans la parabole, elle châtie amèrement le serviteur impitoyable qui ne se laisse point fléchir par les supplications de son compagnon et ne lui remet point une faible dette de cent deniers, lui qui avait obtenu la remise de dix mille talents. Notre Sauveur, celui qui nous enseigne la piété,