Page:Grégoire de Nysse - Homélie contre les usuriers, 1853.djvu/32

Cette page n’a pas encore été corrigée

voudrait obtenir des monceaux de blé d’un champ aride, brûlé par la sécheresse, ou de riches grappes d’une vigne sur laquelle a passé un nuage chargé de grêle, ou des enfants d’un ventre stérile, ou un lait nourrissant de femmes qui n’ont point enfanté. Nul ne tente ce qui est contre nature, ce qui est impossible ; car, outre la vanité des efforts, on prête encore à rire. Dieu seul est tout-puissant ; lui qui trouve la voie de ce qui semblait impossible et qui exécute ce qu’on n’osait ni espérer ni attendre, tantôt ordonnant à la source de couler du rocher, tantôt faisant tomber du ciel un pain nouveau et miraculeux, tantôt adoucissant l’amère Mara par le contact d’une baguette, fécondant le sein stérile d’Élisabeth, donnant à Anne Samuel et à Marie le premier enfant né d’une vierge. Voilà les œuvres uniques de la main toute-puissante.