Page:Grégoire de Nysse - Homélie contre les usuriers, 1853.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

siers ornés de couronnes : toujours de petites choses se montrent près des grandes ; la lune fait voir sa lumière à côté du soleil qui rayonne ; le puissant vaisseau s’avance, poussé par l’impétuosité des vents, et la frêle barque le suit, sillonnant comme lui l’abîme ; les athlètes luttent selon leurs lois, et les enfants se couvrent comme eux de poussière. C’est à ce titre que je réclame votre indulgence.

III. Pour toi, à qui ma voix s’adresse, qui que tu sois, déteste un vil trafic ; tu es homme ; aime tes frères, et non pas l’argent : ne franchis pas cette limite du péché. Dis à ces intérêts qui te furent si chers la parole de Jean Baptiste : Race de vipères, fuyez loin de moi ; vous êtes les fléaux de ceux qui possèdent et de ceux qui reçoivent ; vous donnez un instant de plaisir, mais ensuite votre venin met dans