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Les lignes suivantes, qui manquent dans la plupart des mss., figurent à la suite du Discours catéchétique dans le manuscrit du British Museum (Royal 16 D XI ; voir Srawley, Introduction, XLVI) et ont été reproduites dans les éditions de Paris. On les trouve dans l’édition de la Patrologie gréco-latine de Migne (voir notre introduction, p. XI).

Le début de ce fragment est inintelligible. Il est probable que les premiers mot ont été omis, et qu’il faut rétablir à peu près ainsi le commencement de la phrase : Ἡ ἡμετέρα πίστις, ἐν οἷς γνωρίζεται] ὁ Χριστός, etc…

Notre foi, dans les caractères qui distinguent] le Christ, veut envisager deux natures, dont elle confesse l’union substantielle ; et par là elle met en lumière la grandeur de la pitié et de la compassion qui ont fait accepter à Dieu, dans son amour pour nous, de voir notre nature s’unir à la sienne et être comptée avec elle. Grâces soient rendues à Dieu pour son ineffable bienfait ! Mais en voilà assez. Pourtant, puisque Sévère ne s’attache qu’à des mots, et ne fait résider la piété que dans des paroles et dans des sons, malgré cette déclaration de l’Apôtre : Ce n’est pas dans le langage que consiste le royaume de Dieu, mais dans la puissance et dans la vérité [I Cor., 4, 20] ; puisqu’aux yeux de Sévère, le meilleur théologien est celui qui est versé dans les catégories d’Aristote, et dans les autres subtilités de la philosophie païenne, nous nous voyons obligés d’éclaircir mot par mot, au moment voulu, la signification des textes utilisés dans notre réponse à Sévère, suivant le sens où les ont pris les docteurs de l’Église. Nous voulons que les lecteurs, en présence des textes, puissent au premier coup d’œil en saisir le sens, sans être empêchés, faute de connaître la signification des termes, de pénétrer le sens des conceptions qui y sont enfermées.