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pensation de la grâce divine : c’est une preuve surabondante que l’acte en train de s’accomplir est amené par Dieu à son entier achèvement. Et en effet, dans l’autre forme de la procréation de l’homme, l’impulsion fournie par les parents, même s’ils n’invoquent pas dans une prière la divinité, arrive, par un effet de la puissance divine, comme on l’a dit plus haut, à former l’être engendré, tandis que sans elle leur effort est vain et inutile. S’il en est ainsi, combien plus complet sera, dans la forme spirituelle de la génération, l’effet recherché, puisque Dieu a promis d’être présent, et a déposé dans l’acte accompli, comme l’a admis notre foi, le pouvoir émanant de sa personne, et puisque notre propre volonté est tendue vers l’objet désiré ; combien plus complet, dis-je, si le secours de la prière vient s’y ajouter comme il convient ?

[4] Ceux qui prient Dieu de faire lever sur eux le soleil n’affaiblissent en rien un phénomène qui se produit quoi qu’il arrive, et même on ne saurait taxer d’inutile leur empressement à prier, quand ils demandent à Dieu ce qui se produirait dans tous les cas. De même, les esprits persuadés que la grâce assistera, selon la promesse véridique qui a été faite, les hommes régénérés par la dispensation de ce sacrement, ou bien ajoutent ainsi à la grâce, ou bien ne détournent point celle qui existe. Car la divinité de celui qui a fait la promesse nous a portés à croire que la grâce est présente dans tous les cas, et le témoignage de cette divinité nous est donné par les miracles. De sorte que tout nous interdit de mettre en doute la présence de la Divinité.