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il [Phil., ii, 10], tout genou fléchira dans le ciel, sur la terre, et sous la terre. » Ici, il comprend dans une seule et même appellation la traverse centrale, désignant par ces mots : sur la terre, tout l’intervalle entre les habitants du ciel et ceux qui sont sous la terre.

[10] Voilà le mystère qui nous a été enseigné au sujet de la croix. Quant aux faits qui viennent à la suite dans le récit, leur enchaînement est si naturel que, de l’aveu des incrédules eux-mêmes, rien n’y est étranger à l’idée qu’on doit se faire de Dieu. Que le Sauveur ne soit pas resté dans la mort, que les blessures faites au corps par la lance [Jean, xix, 34] ne soient pas devenues un obstacle à son existence, qu’après la résurrection il soit apparu librement à ses disciples, quand il désirait être à leurs côtés, en restant invisible, et se trouver au milieu d’eux, sans avoir besoin d’entrer par les portes [Jean, xx, 19], qu’il ait fortifié les disciples en leur insufflant l’esprit [Jean, xx, 22], qu’il leur ait annoncé aussi qu’il était avec eux [Matt., xxviii, 20] et que rien ne les séparait de lui, que les yeux l’aient vu s’élever au ciel [Actes, i, 9], tandis que la pensée le sent partout, voilà des faits qui n’ont pas besoin de l’aide du raisonnement pour révéler leur nature divine, ou pour dénoter la puissance sublime et supérieure. [11] Il est inutile, ce me semble, de les passer en revue l’un après l’autre, car le récit en fait éclater de lui-même le caractère surnaturel. Mais puisque les dispositions divines relatives à la purification par l’eau font partie, elles aussi, des enseignements