touché son visage. Ajoutez à vos récits l’empereur plongé dans l’affliction et se levant de son trône, la ville entière faisant cortége au saint, et consolez-vous les uns les autres par ces discours. Salomon enseigne un excellent remède contre le chagrin ; car il ordonne de donner du vin à ceux qui sont dans la douleur, et c’est à nous qu’il s’adresse, à nous ouvriers de la vigne. Donnez donc votre vin aux affligés, non pas ce vin qui produit l’ivresse, attaque la raison et nuit au corps, mais celui qui réjouit le cœur, celui que le prophète nous indique quand il dit : « Le vin réjouit le cœur de l’homme. » Offrez-leur un mélange plus pur, présentez-leur plus généreusement les coupes de la parole, afin que notre deuil fasse de nouveau place au contentement et à la joie, par la grâce du Fils unique de Dieu, par qui la gloire appartient à Dieu le Père dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Page:Grégoire de Nysse - Éloge funèbre de saint Mélèce, 1853.djvu/48
Cette page n’a pas encore été corrigée