aux peuples les miettes de la parole. Pour nous, nous étions dans la joie, car la gloire de votre race était aussi la nôtre.
VI. Quelle heureuse matière s’est jusqu’ici offerte à nos récits ! Qu’il serait doux de borner là notre discours ! Quelle en est donc la suite ? Appelez, dit Jérémie, les femmes qui pleurent les morts. Un cœur consumé de douleur et gonflé d’affliction ne peut se soulager que par les gémissements et par les larmes. Avant ce jour, l’espoir du retour adoucissait la séparation ; mais maintenant c’est pour jamais qu’il s’est éloigné de nous. Un abîme immense reste ouvert entre lui et son Église. Il repose dans le sein d’Abraham, et celui qui apportait la goutte d’eau pour rafraîchir la langue des affligés n’existe plus. Sa beauté a disparu, sa voix se tait, ses lèvres sont muettes, sa grâce s’est envolée. Notre félicité n’est plus qu’un souvenir. Le peuple