gnaient une parole bienveillante ? Mais je me laisse aller à déplorer notre infortune comme sur un théâtre.
IV. Je gémis sur toi, ô Église ; c’est à toi que je m’adresse, ville d’Antiochus. Je gémis sur ta catastrophe soudaine. Comment a été ravie cette beauté ? Comment a été arraché cet ornement ? Comment s’est détachée tout à coup cette fleur ? Oui, l’herbe s’est séchée et la fleur est tombée. Quel œil jaloux, quelle funeste envie s’est déchaînée contre cette Église ? Quel changement dans sa fortune ! La source est tarie. Le fleuve est mis à sec. L’eau est une seconde fois changée en sang. Oh ! le triste message que celui qui va porter à Antioche la nouvelle de son malheur ! Qui apprendra aux enfants qu’ils sont orphelins ? Qui annoncera à l’épouse qu’elle est veuve ? Fatale destinée ! Qu’ont-ils envoyé ? et que vont-ils recevoir ? Ils ont