de Jephté : ce ne fut point, comme chez Jephté, l’élan d’une promesse et le désir d’une victoire désespérée qui rendit l’offrande nécessaire ; le don fut volontaire et n’eut d’autre récompense que l’espoir. Ce sacrifice n’est pas moins glorieux que les combats de Daniel, livré en pâture à des lions, et n’ayant besoin que d’étendre les mains pour vaincre ces bêtes féroces. Ce sacrifice ne le cède pas aux épreuves des jeunes captifs d’Assyrie, qu’un ange rafraîchit dans la fournaise, parce qu’ils n’avaient point voulu transgresser la loi de leurs pères et se nourrir de mets profanes et impurs. Ce sacrifice n’est pas moins glorieux que celui des victimes immolées plus tard pour le Christ. Celles-ci en effet, comme j’ai dit en commençant ce discours, suivaient la trace du sang de Jésus-Christ, elles avaient pour les guider au combat le Dieu qui a offert pour nous un sacrifice si grand et si incroyable ; les autres n’avaient sous les yeux ni tant ni de si nobles exemples de vertu.
La Judée entière admira leur constance ; elle s’enorgueillit et se