Page:Grégoire de Nazianze - Homélie sur les Machabées, 1900.djvu/34

Cette page n’a pas encore été corrigée

mon rang ; que l’on mette aussi parmi les premiers un de ceux du milieu, afin que les honneurs soient égaux entre nous.

« Quoi ! tu nous épargnes ? attends-tu donc que nous tenions un autre langage ? Nous te répéterons encore, nous te redirons mille fois les mêmes paroles : Nous ne prendrons point d’aliments impurs, nous ne fléchirons point. Toi-même tu révéreras nos lois avant que nous nous soumettions aux tiennes. En un mot, imagine de nouveaux châtiments, ou sache que nous méprisons ceux que tu nous as préparés. »

VII. Voilà ce qu’ils disaient au tyran ; quant aux encouragements qu’ils s’adressaient entre eux et au spectacle qu’ils offraient, combien ils étaient beaux et saints, combien plus agréables aux âmes pieuses que tout ce qu’il est possible de voir ou d’entendre ! J’éprouve à rappeler tout cela un plaisir infini ; je suis par la pensée avec les athlètes, et ce récit me remplit de fierté.

Ils se pressaient, ils s’embrassaient ; c’était une fête comme lorsque les combats du cirque sont terminés. « Allons, frères, s’écriaient-